Douleur

 »Il n’y a que dans le silence que la douleur s’entend »
Traîne pas trop sous la pluie, Richard Bohringer

D’après une enquête du laboratoire SANOFI plus de 9 français sur 10 ont souffert d’une douleur cette année. Parmi eux, 68% ressentent des douleurs depuis plus d’un an. Je vous laisse prendre connaissance du document ci-dessous qui parle de lui-même…

Qu’est-ce que la douleur ? 

Pour l’avoir éprouvé, nous connaissons tous la douleur. Selon l’Association Internationale de la Douleur, la douleur se définit comme « une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à un dommage tissulaire ou potentiel ou décrite en termes d’un tel dommage ».

La douleur se caractérise par sa dimension multifactorielle, elle a un impact sur les champ sensoriel, psychique, émotionnel, cognitif et physique.

Ainsi, c’est une expérience qui demeure personnelle à chacun et qui nous laisse traverser une multitude de sensations et d’émotions différentes. Ainsi, il est plus vrai de dire qu’il n’y a pas UNE douleur mais DES douleurs et qu’une même pathologie, pour un même diagnostic, sera vécue de différente façon selon les individus.

Douleur aiguë ou douleur chronique

Les douleurs aiguës sont des sensations douloureuses passagères -de quelques heures à quelques semaines- d’une intensité variable, tantôt passable, tantôt insupportable. Inflammation, infection, fracture, hématome, spasmes… ces douleurs font partie du système d’alarme du corps, celui qui permet de savoir qu’il est en danger. Ces manifestations corporelles désagréables sont donc là pour nous alerter d’un dysfonctionnement dans le but de générer une action.

Les douleurs chroniques, elles, s’étendent sur de longues durées – en général plus de trois mois voire plusieurs années – même après un traitement. L’atteinte morale est alors importante car rien n’y fait, la douleur persiste malgré la guérison supposée ou l’absence de diagnostic avéré, ce qui rend l’acceptation de celle-ci particulièrement difficile à vivre.

La douleur et la souffrance générée par celle-ci nous laissent seul et démuni dans un monde intérieur dans lequel nous nous sentons éloignés des autres, et où ceux-ci n’arrivent plus à nous rejoindre car cette douleur nous appartient bel et bien.

En plus de cette forme de solitude, la souffrance peut créer de l’agressivité et de la colère, engendrant de la part des très proches rejet et incompréhension.

Car cette inaccessibilité à l’autre génère à son tour de la souffrance dans l’entourage. David Le Breton, sociologue et anthropologue, explique : « nous sommes des êtres séparés. La douleur agit comme une coupure entre les êtres. Après trois mois, des douleurs chroniques persistantes entraînent un état de souffrance psychologique qui fait le lit de douleurs physiques. Il s’agit donc d’un cercle vicieux ».

La sophrologie peut, dans ces circonstances, nous emmener dans une profondeur d’être et une nouvelle découverte de nous-même. Petit tour d’horizon.

Pour supporter douleur et souffrance

La sophrologie prend toute la globalité de la souffrance. Avec la pratique régulière, le rapport à la douleur se modifie, et une stabilité émotionnelle devient possible.

Le mental a une influence colossale sur le corps et l’objectif est de parvenir à atténuer la perception de souffrance. Dans un état de conscience modifié (état entre veille et sommeil) des mouvements doux et adaptées à la personne seront proposés pour une détendre corporelle progressive et globale. La libération des tensions permet un relâchement musculaire et tissulaire qui, de façon physiologique, peut soulager la manifestation de la douleur.

Une personne douloureuse aura tendance à focaliser sur « sa » douleur, « sa » maladie, de ne plus ressentir que cela au point de la mettre au centre de son corps et de son existence. Et quand on voit la place que la douleur prend sur ses différents terrains d’actions… quoi de plus logique ? Des techniques de défocalisation de la douleur ont ainsi tout leur intérêt dans la prise de conscience de toutes les autres régions du corps « qui vont bien », où les ressentis sont agréables ou même simplement neutres. Votre corps n’est pas que douleur.

A savoir : Malgré l’efficacité de la sophrologie face aux douleurs, il est important de comprendre que la gestion de celle-ci ne fait pas tout. Les sensations de douleurs peuvent être atténuées par des techniques de relaxation, de respiration et de visualisation, mais la douleur physique pure ne peut pas l’être. Ainsi, il est impératif de maintenir une prescription médicale et de continuer un suivi médical adapté.

Le deuil, une douleur à part entière

C’est une des plus grandes épreuves de la vie qui, un jour ou l’autre, touche chacun d’entre nous : le décès d’un proche. Il est suivi du deuil, vécu souvent différemment selon les individus même s’il traverse des étapes essentielles : choc et déni, colère, tristesse… Chacune d’elle doit être bien « digérée » pour éviter la dépression et passer dans de bonnes conditions à la suivante en ouvrant sur une reconstruction solide. La sophrologie, par le « retour à soi », aide à franchir ces caps. 

Dans un premier temps, des émotions intenses, souvent contradictoires peuvent surgir. Ces émotions sont souvent imprégnées par le chagrin, la solitude, le manque du défunt, et parfois la colère et la culpabilité. Les personnes peuvent aussi être complètement submergées par un vide intérieur, voire une rupture totale de leur existence.

L’important est de savoir respecter son propre rythme et d’être à l’écoute de ses émotions. Il n’y a que l’endeuillé qui peut savoir ce qui est bon pour lui que ce soit pour la reprise du travail, les visites au cimetière, ou encore le moment de faire du tri dans les affaires personnelles du défunt. Chaque deuil est unique donc chaque rythme est différent.

Nous négligeons souvent l’impact d’un deuil sur le corps et c’est normal parce que le mental est pris par nos ruminations. Tout d’abord, ceci provoque des insomnies, des pertes d’appétits et souvent une fatigue intense. Le deuil n’est ni une maladie, ni un état définitif c’est un chemin de vie. Il faut être honnête, la vie ne sera plus comme avant mais un apaisement est possible. Ecouter son corps bouleversé en pratiquant des mouvements doux alliés à la respiration vont aider à apaiser son mental. De plus, on est dans un moment où la réalité nous échappe et reprendre contact avec son corps et ses sensations permet de se sentir exister à nouveau et se remettre dans le mouvement de la vie.

Enfin, la sophrologie peut aider à tout moment sur le chemin du deuil, dans les mois qui suivent la perte d’un être cher et/ou plusieurs années après. Elle propose des outils qui permettent rapidement d’être autonome pour pratiquer chez soi.  Elle va permettre d’accepter la situation sans oublier le défunt, de se laisser traverser par ses émotions et de s’autoriser à reprendre des projets de vie sans culpabiliser.

En dehors de mon cursus initial de sophrologue professionnel, j’ai également suivi une spécialisation sur la thématique « Accompagnement du deuil ». Je suis ainsi à même de vous accompagner pour traverser cette période particulière de votre vie.